jeudi 17 janvier 2019

Flavius a écrit dans "contre Apion"



" En effet, j'ai trouvé que tout chez les Grecs est récent et date, pour ainsi parler, d'hier ou d'avant-hier : je veux dire la fondation des villes, l'invention des arts et la rédaction des lois; mais de toutes choses la plus récente, ou peu s'en faut, est, chez eux, le souci d'écrire l'histoire.

Au contraire, les événements qui se sont produits chez les Égyptiens, les Chaldéens et les Phéniciens - pour l'instant je n'ajoute pas notre peuple à la liste -, de l'aveu même des Grecs, ont été l'objet d'une transmission historique très ancienne et très durable.

En effet, tous ces peuples habitent des pays qui ne sont nullement exposés aux ravages de l'atmosphère, et leur grande préoccupation a été de ne laisser dans l'oubli aucun des événements accomplis chez eux, mais de les consacrer toujours par des annales officielles, oeuvre des plus savants d'entre eux.

Au contraire, le pays de Grèce a essuyé mille catastrophes qui ont effacé le souvenir des événements passés ; et à mesure qu'ils instituaient de nouvelles civilisations, les hommes de chaque époque croyaient que toute chose commençait avec la leur ; c'est tardivement aussi et difficilement qu'ils connurent l'écriture ; en tout cas ceux qui veulent en reculer l'usage le plus loin se flattent de l'avoir apprise des Phéniciens et de Cadmos. "




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